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Liste
NO: 25 |
8/3/1996 LE NOUVEAU CABINET TURCLe président turc S. Demirel a approuvé dans la soirée du 6 mars le gouvernement de coalition proposé par M. Yilmaz, leader du Parti de la Mère-Patrie (ANAP). Le nouveau cabinet comprend 32 ministres dont 17 issus du DYP de Mme. Çiller et 15 appartenant à l'ANAP de Mesut Yilmaz. Premier ministre pour la période allant jusqu'à 1996, M. Yilmaz est secondé d'un vice-Premier ministre, Nahit Mentese, issu du DYP. La formation de Mme. Çiller obtient aussi des ministères jugés "importants" comme les Affaires étrangères (E.Gönensay), l'Education nationale (Turhan Tayan), l'Industrie (Yalim Erez). De son côté l'ANAP disposera notamment des ministères de l'intérieur (Ülkü Güney), des Finances (L. Kayalar), des Travaux publics (M. keçeciler) ainsi que du ministère "technique" de la Défense (O. Sungurlu). Ce dernier ministère n'a qu'une fonction d'exécution administrative dans le système turc car l'état-major des armées dépend du Premier Ministre et les problèmes de carrière des officiers sont décidés par un Conseil Militaire (Askeri Sura) formé des chefs militaires eux-mêmes. Au niveau des symboles, on note l'attribution du ministère de la justice à l'ancien chef de la police, Mehmet Agar, connu pour ses déclarations ultranationalistes, élu sur la liste de Mme. Çiller. Un autre élu de cette liste, le tristement célèbre Ayvaz Gökdemir (dit Ayvaz le commando) obtient un portefeuille de ministre d'État. Ce militant d'extrême droite qui avait qualifié de "prostituées" les présidentes de 3 groupes du Parlement européen et dont "le limogeage dès que possible" avait été promis par Mme. Çiller conserve son poste "à la demande insistante de celle-ci" à l'en croire le quotidien Hürriyet du 7 mars car elle veut rester dans les bonnes grâces de l'extrême droite. Un autre militant notoire de l'extrême droite, A. Oktay Güner, élu sur la liste d'ANAP, obtient le ministère de la culture. 3 femmes occupent des postes subalternes dans le gouvernement. La formation de cette coalition de deux partis de droite, ouvertement demandée par la haute hiérarchie militaire (voir plus loin le commentaire de Y. Dogan de Milliyet) a été bien accueillie par les milieux d'affaires. Cependant l'opinion reste très sceptique sur sa capacité à régler les principaux problèmes du pays: inflation galopante, chômage massif, violence dans les métropoles et surtout le conflit kurde. Sur ce dernier problème le protocole de gouvernement se contente de quelques vagues promesses d'investissements économiques et de levée progressive de l'état d'urgence. L'inscription même d'un "problème de Sud-Est" dans le protocole gouvernemental a suscité de vives disputes entre les partenaires de la coalition. Aucune mesure concrète n'est prévue dans le domaine de la démocratisation du régime turc. Ce cabinet de gestion courante, conçu pour durer 10 mois, devrait être remanié début mars janvier 1997 s'il parvient à survivre d'ici là à ses contradictions et à ses tensions internes. Ce sera alors Mme. Çiller qui accédera alors pour 2 ans au poste de Premier ministre. LE CABINET TURC OBTIENT L'INVESTITURE DU PARLEMENTLe Parlement turc a, le 12 mars, voté la confiance au gouvernement de coalition ANAYOL (ANAP + YOL) dirigé par Mesut Yilmaz. Sur 544 députés prenant part au vote 257 ont voté la confiance, 207 contre et 80 se sont abstenus. Minoritaire, la coalition n'a pu être investie que grâce à l'abstention du Parti de la Gauche démocratique de Bulent Ecevit. Le Refah islamiste et le CHP de Deniz Baykal ont voté contre. CONDAMNATION DE YACHAR KEMALLa Cour de Sûreté d'Istanbul a, le 7 mars, condamné le célèbre romancier Yachar Kemal à 20 de prison avec sursis pour deux de ses textes publiés dans un ouvrage collectif intitulé "La liberté d'expression et la Turquie". Accusé d'incitation à la haine et à l'animosité sur des bases ethniques ou régionales, Kemal a déclaré au cours de cette audience à huis clos que "la Turquie vit actuellement sa pire période de dictature (..) Cette guerre prendra fin parce que c'est une guerre de destruction. 3 millions et demi de personnes ont été condamnées à la famine. Si cette guerre continue les peuples turc et kurde vont dégénérer, ils s'excluront de l'humanité. Je n'ai pas peur de dire ces choses. Ils peuvent me donner la peine de prison qu'ils veulent. Il peuvent même me tuer." MME. ÇILLER DEMANDE 50 GARDES DU CORPS ET 17 VOITURES POUR SA PROTECTIONL'ancien Premier ministre turc qui va d'ici début janvier 1997 rester à l'écart des affaires gouvernementales, se dit menacé. Selon le quotidien Hürriyet du 7 mars, Tansu Çiller a demandé au nouveau gouvernement 50 gardes du corps pour sa protection personnelle et celle de son domicile privé, 17 voitures dont 2 Mercedés pour son usage personnel. Elle garde en outre ses proches collaborateurs qui continueront d'être rétribués sur le budget du Premier ministre. COMMENTAIRE DE LA SEMAINE: "LE GOUVERNEMENT EST PRÊT POUR LA REVUE, MON COMMANDANT!"À l'en croire Yalçin Dogan, directeur de la rédaction du quotidien populaire turc Milliyet, la formation du nouveau cabinet turc est cousue de fil militaire. Après près de 10 semaines de jeux byzantins de la classe politique, le chef de l'état-major de l'armée a sifflé la fin de la partie et intimé aux leaders des deux partis de droite de s'entendre rapidement et ces rivaux, apparemment irréconciliables, de jeter leur rancune à la rivière pour mettre en oeuvre la formule jugée "dans l'intérêt de la Nation" par le commandement militaire. Nous traduisons ci-dessous de larges extraits de cet éditorial iconoclaste de Y. Dogan, publié dans le numéro du 28 février 1996 de Milliyet sous le titre "Le gouvernement est prêt pour la revue, mon commandant !": Un dîner offert en l'honneur d'un chef d'État étranger au palais de Çankaya (Ndt. siège de la Présidence de la République turque), il y a deux ans, à cette époque. Lors de ce dîner, le chef d'état-major des armées, le général Karadayi et Ozer Çiller (Ndt. l'époux de Mme. Çiller) sont assis côte à côte. A ce moment-là les élections n'apparaissent même pas encore à l'horizon. Malgré cela, la conversation entre Karadayi et Çiller glisse vers les élections et 'l'éventuelle arrivée au pouvoir du parti Refah". Le général Karadayi transmet avec beaucoup de netteté sa pensée à Ozer Çiller: "nous n'autoriserons pas l'accession au pouvoir du Refah". Le général Karadayi a bien tenu sa parole ! La parole qu'il avait donnée à Ozer Çiller, il l'a réitérée à Tansu Çiller lors des vacances de la fête de Ramadan (Ndt. 24-25 février). Et sur cet "avertissement" Tansu Çiller change d'attitude. Tout comme Mesut Yilmaz ! Ce sont "d'autres militaires amis" qui ont averti Mesut Yilmaz! C'est bien en vain que les leaders des partis se rencontrent pour former un gouvernement. Cela n'est pas nécessaire ! La personne chargée de former le cabinet doit d'abord aller voir le chef d'état-major des armées. Ainsi on saura qui doit s'allier à qui pour former le gouvernement ! Après tout, "dans notre démocratie les solutions militaires sont inépuisables!". L'ancien modèle est désormais révolu. "Les mémoranda" et "les lettres d'avertissements" d'antan ne sont plus d'actualité. Il y a désormais des modèles d'intervention, plus fins, mieux adaptés à notre temps. "De petites visites, des messages discrets" sont maintenant plus efficaces pour déterminer le destin politique du pays! Grâce à la directive donnée par le chef d'état-major des armées, la noble nation turque ne pourra pas voir le pouvoir ANAP-RP et fait connaissance avec le menu ANAYOL (Ndt. abréviation de ANAP de Mesut Yilmaz + Dogru Yol de Tansu Çiller) (..) Pour des menus événements nos leaders "ordonnent" et les militaires "exécutent". Dans des affaires graves comme la formation d'un gouvernement ce sont les militaires qui ordonnent et nos leaders qui exécutent. Dans notre démocratie, les solutions militaires sont vraiment inépuisables! Sous le prétexte qu'il ne laissera pas au parti Refah la direction de l'économie, Mesut Yilmaz, au beau milieu des regards étonnés de tous, rompt la coalition avec le Refah ! Et la formule ANAYOL qui traînait depuis des mois apparaît soudain au grand jour (..) Le firman (Ndt. ordre régalien du Souverain) est donné pour la coalition d'ANAYOL. Tous les hauts dirigeants de notre État sont au courant de ces faits. Après tout, ces solutions militaires sont inépuisables dans notre démocratie ! D'abord le premier ordre est donné : "Rompez la coalition avec le Refah" et celle-ci est immédiatement rompue. Puis arrive le second ordre : "Formez (la coalition) ANAYOL !" et elle est formée de suite. Mesut Yilmaz et Tansu Çiller, bien avant de demander la confiance de notre Haute Assemblée où se manifeste la volonté de notre peuple, font rapport aux militaires: "Le gouvernement est prêt pour vos ordres mon commandant!" Et la noble nation turque respire profondément! TÉMOIGNAGE: UN DESTIN DE KURDEL'ancien député conservateur kurde d'Erzurum A. Melik Firat, "ami de 37 ans du président Demirel", arrêté début janvier sur une simple dénonciation d'obscurs miliciens pro-gouvernementauxa finalement été remis en liberté provisoire le 8 mars à la suite de la mobilisation de larges secteurs de l'opinon publique préoccupée, l'état de santé précaire de cet homme de haute culture et pacifiste, A. Firat comparaitra désormais en prévenu libre devant la Cour de Sûreté d'Erzurum. Dans une tribune publiée par le quotidien Özgür Politika du 6 mars intitulée "Mort et vie" cette personnalité kurde relativise son propre sort en rappelant le destin singulier de sa famille dans la République turque. Extraits : "Au moment de monter sur l'échafaud à Diyarbakir, mon grand-père Cheikh Said avait 60 ans. Après avoir regardé 46 de ses proches amis pendus sur cette place il a écrit ces quelques mots sur un bout de papier confié aux procureurs et juges bourreaux du gouvernement de la République: "Je n'ai pas peur d'être pendu à ces pauvres branches d'arbres. J'ai combattu pour mon Dieu, ma religion et ma nation". Sur l'échafaud il a fait cette brève déclaration en kurde: "Au moment où mon existence temporelle s'achève, je n'éprouve aucun regret de mourir pour ma nation(..)" Mon autre grand père, Cheikh Bahaeddin Effendi, était un mufti, recteur d'une medressa (université islamiste), un homme pieux et érudit (..) Alors que sa maison était encerclée par les soldats de la République turque, il a été assassiné après la prière du matin au cours de sa récitation rituelle du Coran. Il avait 57 ans quand il est tombé en martyr. Sa femme, ma regrettée grand-mère Rabia Khanoum, a conservé sa chemise et son gilet maculés de sang sous son oreiller comme une relique sacrée tout au long des 23 années que nous avons passées en exil. Lorsque nous tombions malades, dans l'indigence et le dénuement de l'exil, nous ne pouvions trouver des médicaments, ma regrettée grand-mère volait de suite à notre secours. Elle allait chercher avec ferveur le sac contenant la chemise ensanglantée de notre grand-père qui fut un grand martyr. Dieu le tient en haute estime. Embrassez-la avec respect et Dieu vous guérira"(..). Cheikh Diyaeddin, quatrième frère de mon grand-père Cheikh Said, avec son neveu Cheikh Ali Riza et de nombreux notables de tribus Hasenan et Zirkan, réfugiés en Iran, sont tombés dans un traquenard tendu par Riza Chah, ami d'Atatürk. ils ont été lâchement abattus par les soldats du Chah. Lors de son martyr, il n'avait pas encore 40 ans. Cheikh Abdurrahim, septième frère de mon grand-père Cheikh Said, était un guerrier réputé. Après avoir pendant des années combattu les troupes turques, il s'était réfugié en Syrie. En 1938, lors des massacres des Kurdes de Dersim (par Atatürk) il a repassé la frontière pour venir au secours de son peuple. Avant même d'arriver à sa destination, dans la plaine de Diyarbakir, il a été dénoncé par un officier turc exclu de l'armée qu'il avait pendant des années pris sous sa protection. Il est tombé, avec ses hommes, dans une embuscade de l'armée turque, il n'avait pas encore 40 ans. Deux cousins du Cheikh Saïd, le grand savant Ali Riza Küçük Effendi et son frère Cheikh Chérif ont été tués à coups de baïonettes et été jetés dans la rivière Murat (Ndt. un confluent de l'Euphrate). Ils devaient avoir entre 45 et 50 ans. Au total, près de 100 proches parents du Cheikh Saïd, ses beaux-frères, ses gendres, ses neveux, ont été tués par les Turcs. Mon intention n'est pas d'énumérer tous ces suppliciés dans ce texte. Je voulais simplement rappeler aux jeunes générations un panorama, un aperçu à vol d'oiseau de la persécution (..) Finalement, rien ne semble avoir changé pour les Kurdes. Les horizons sont bien sombres. Les gens assoiffés de sang brandissent du poing, on ne voit guère de mains tendues vers le Bien. Malgré tout cela, il ne faut pas désespérer. Les oppresseurs pourraient périr noyés dans le sang de leurs victimes (..). Mon père, Cheikh Sehabettin a passé, à partir de l'âge de 18 ans, toute sa vie en exil et dans d'indicibles difficultés...Il devait assurer la survie d'une famille de 14 âmes, comprenant sa mère, ses deux soeurs, sa femme, ses sept enfants et deux orphelins adoptés. La famille large de ses 5 cousins comprenait au total 55 membres exilés en Thrace (Ndt. à la frontière grecque) (..) Au bout des 13 années de son second exil, quand en 1947 mon père a été autorisé à regagner son pays, il n'a pu vivre que 2 mois. Il est mort à l'âge de 46 ans. Dans ce contexte vous comprendrez qu'à mon âge, je n'évoque ni l'éloge de la vieillesse de Cicéron ni les pensées sublimes de nos mystiques. Pris dans l'effroyable tourbillon actuel par les cris et les appels de suppliciés périssant dans cet océan de persécution, je ne puis guère penser à mon sort dans cette vallée des malheurs (..) J'ai déjà vécu plus que mes ancêtres et j'aspire à rejoindre "la caravane des amis" célébrée par le poète mystique Pir Sultan Abdal (XVIe siècle) avant sa pendaison pour insoumission par l'Ottoman Hizir Pacha (..). Puis, même enfant et adolescent, nous n'avons pas courbé la tête devant leur Dieu vivant (Ndt. Atatürk, dont le culte est célébré comme celui d'une divinité tutélaire de l'État turc). Allons-nous maintenant, à cet âge, avoir peur de ses caricatures et ses nains?" DEUX FRÈRES ARRÊTÉS PAR LA POLICE DÉCOUVERTS MORTSLes frères Eyüp Karabey, 26 ans, et Mahir Karabey, 18 ans, arrêtés le 25 décembre à Çukurca dans la province de Hakkari, et depuis portés disparus ont été trouvés morts le 26 février près du village Biyadir (Narli). Le père des victimes, Recep Karabey, affirme dans le quotidien Özgür Politika du 1er mars, que ses deux fils avaient été arrêtés par des policiers en civil accompagnés d'un dénommé Hawar. Depuis, à maintes reprises, il s'est adressé aux autorités locales et au procureur de la République, pour avoir des nouvelles de ses deux fils. En vain. Le 26 février leurs cadavres mutilés étaient trouvés sur une décharge publique du village évacué de Biyadir. leurs tortionnaires leur avaient tranché le nez et les oreilles et les avaient énuclés. LE PARLEMENT DU LUXEMBOURG EXIGE LA MISE EN LIBERTÉ IMMÉDIATE DES DÉPUTÉS KURDESDans une résolution, adoptée le 14 février, la Chambre des députés du Luxembourg exprime sa solidarité avec Leyla Zana et ses collègues parlementaires incarcérés et exige leur mise en liberté immédiate tout en invitant la Turquie à rechercher une solution pacifique au problème kurde. Les Parlementaires invitent, par ailleurs, le Président de la Chambre de transmettre la résolution au Président du Parlement turc. LA GRÈCE OPPOSE SON VETO À L'OCTROI D'UN CRÉDIT DE 750 MILLIONS D'ÉCUS PAR L'UNION EUROPÉENNE A LA TURQUIEDans une lettre adressée au Directoire de la Banque européenne d'investissements chargée d'octroi de ces crédits, le ministre de l'économie grecque, V. Papandariou, exprime l'opposition de son pays à ce financement en principe prévu dans le cadre de l'union douanière avec la Turquie. Le Conseil des Ministres de l'Économie de l'Union qui se réunit le 13 mars doit réexaminer cette question. Par ailleurs, Athènes semble également décidé à opposer son veto à un protocole de financement de 375 millions d'écus également prévu dans le cadre des compensations financières promises à Ankara par l'Union européenne. Le Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l'Union qui doit se réunir le 26 mars devra faire preuve d'imagination pour surmonter le contentieux turco-grec récemment alourdi par les revendications turques sur Imia (Kardak) et d'autres îlots de la côte Égéenne. SELON LE QUOTIDIEN MILLIYET "LA MISÈRE FRÔLE LA FAMINE DANS LE SUD-EST"Dans un article signé de son correspondant à Diyarbakir, le quotidien turc écrit, dans son édition du 3 mars, qu'à la suite des dégâts croissant des vagues de migration des campagnes détruites vers les villes, la misère qui sévit dans les centres urbains surpeuplés "atteint la limite de la famine". De plus en plus de gens ont du mal à trouver un morceau de pain pour survivre, témoigne le journaliste N. Durukan. Pendant ce temps, le préfet de Diyarbakir, D. Hatipoglu, sous prétexte de "ne pas blesser la dignité des gens" a arrêté les actions d'assistance. Le maire de la ville, A. Bilgin, affirme d'ailleurs que l'aide ne parvient généralement pas aux plus démunis. Il incrimine la destruction de l'agriculture et de l'élevage qui permettaient à la population d'assurer sa subsistance. Comment faire vivre ces centaines de milliers de déplacés démunis dans une ville à l'économie paralysée, privée d'investissements, donc de création d'emplois, se demande-t-il ? DEUXIÈME ANNIVERSAIRE DE L'ARRESTATION DES DÉPUTÉS KURDESLe 2 mars, un groupe d'ex-députés du Parti de la Démocratie (DEP) dissous soutenus par des militants des droits de l'homme, conduit par Ahmet Turk, a manifesté devant la prison centrale d'Ankara à l'occasion du deuxième anniversaire de l'arrestation de Leyla Zana et de ses amis. La direction de la prison a refusé à la délégation de manifestants le droit de rendre visite aux députés détenus. |