M. Moustapha confirmait l'annonce par une autre formation kurde syrienne, le parti Yakiti, de la mort de cheikh Khaznaoui dans un communiqué parvenu au bureau de l'AFP à Beyrouth.
Selon M. Moustapha, l'ouléma kurde a été "vu il y a quelque temps à l'hôpital militaire Techrine à Damas portant, selon des médecins, des traces de tortures".
"Cheikh Mohammad Maachouk Khaznaoui a été tué aux mains des autorités syriennes. Son corps doit arriver dans une heure à Qamichli", à 700 km au nord-est de Damas, à la frontière avec la Turquie, a indiqué le communiqué du Yakiti.
Après l'annonce de sa sa disparition par des organisations de défense des droits de l'Homme à Damas, les autorités syriennes ont démenti son arrestation.
Selon M. Moustapha, le corps avait été remis à sa famille à Deir al-Zor (nord-est de la Syrie) et devait arriver dans l'après-midi à Qamichli, pour être inhumé dans son village natal.
Quelque 10.000 Kurdes avaient manifesté le 21 mai à Qamichli pour réclamer la vérité sur le sort de ce cheikh qui bénéficie d'une grande popularité en Syrie.
Cheikh Khaznaoui s'efforce dans son enseignement de mettre l'accent sur la compatibilité de l'islam et de la démocratie,
Les Kurdes de Syrie, quelque 1,5 million de personnes, représentent environ 9% de la population du pays et sont installés essentiellement dans le nord. Outre la reconnaissance de leur langue et de leur culture, ils revendiquent des droits politiques et administratifs.