Il a estimé que les co-listiers de M. Jaafari ont également une "position réaliste par rapport aux demandes kurdes", en ajoutant que les entretiens n'ont pas porté sur les détails d'une possible alliance.
De son côté, M. Jaafari a qualifié la rencontre de "très bonne", précisant que les deux parties étaient tombées d'accord sur la nécessité que le "prochain paysage politique englobe toutes les composantes irakiennes, sans exception, et en particulier les frères sunnites", qui ont boudé les élections du 30 janvier.
Selon M. Talabani, les deux parties ont laissé aux comités chargés des négociations le soin d'examiner les détails d'une alliance entre les deux listes victorieuses des élections.
La rencontre de M. Jaafari avec M. Talabani intervient au lendemain d'entretiens avec l'autre grand chef du nord de l'Irak, Massoud Barzani qui dirige le Parti démocratique du Kurdistan (PDK).
Le PDK et l'UPK sont les deux piliers de la liste d'alliance kurde arrivée en deuxième position aux élections du 30 janvier après celle de M. Jaafari.
Théoriquement, la liste de l'Alliance unifiée irakienne de M. Jaafari, avec 140 élus et celle de l'Alliance kurde qui a fait élire 75 députés, peuvent réunir au sein de l'Assemblée de 275 sièges, la majorité des deux tiers nécessaire à la désignation d'un président et de deux vice-présidents.
C'est ce conseil présidentiel de trois membres qui aura à désigner à l'unanimité le chef du prochain gouvernement irakien. La liste d'alliance kurde a posé la candidature de M. Talabani pour le poste de président.