"M. Jaafari a appelé le Premier ministre (turc) hier et lui a présenté ses excuses car il ne pouvait pas quitter l'Irak en raison de la formation du gouvernement", a déclaré le diplomate sous couvert de l'anonymat.La huitième réunion officielle des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l'Irak -Turquie, Iran, Syrie, Jordanie, Arabie Saoudite, Koweït- plus l'Egypte et le Bahrein avait pourtant été reportée deux fois à la demande de M. Jaafari pour lui permettre d'y participer, a rappelé cette source.
Le Parlement irakien a voté jeudi la confiance au gouvernement du chiite Ibrahim al-Jaafari, au sein duquel cinq postes n'ont pas été attribués de manière définitive et deux vice-Premiers ministres n'ont pas été désignés.
A peine né, ce nouvel exécutif dominé par les chiites et les Kurdes a cependant suscité de vives critiques de représentants la communauté sunnite estimant avoir été marginalisés.
Le vice-président sunnite Ghazi al-Yaouar a immédiatement convoqué une conférence de presse pour exiger que les cinq postes non pourvus reçoivent des titulaires dans les "deux jours" et que les sunnites aient la liberté de choisir leurs candidats pour les portefeuilles devant leur revenir de la Défense et des droits de l'Homme.