Les habitants ont, selon ce document, dénoncé au PKK les agissements du maire du district de Yayladere (comprenant la commune de Yedisu), dans la province de Bingöl, "travaillant en coopération avec les forces de sécurité turques, exerçant des menaces et pressions nuisant à la population".
M. Akyürek, d'origine kurde et membre du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), a été enlevé mercredi alors qu'il effectuait une visite dans une zone montagneuse de sa circonscription.
Le PKK a par ailleurs démenti la libération du prisonnier, annoncée samedi soir à son fils Zülfü Akyürek par un appel téléphonique anonyme et confirmée par un politicien local, qui avait précisé que l'élu avait été relâché dans une zone rurale à plusieurs centaines de kilomètres du lieu de son enlèvement.
"La personne en question sera remise en liberté dans le cas où elle sera reconnue innocente au terme de l'enquête qui sera menée sur les allégations portées contre lui", indique le communiqué, qui ajoute que M. Akyürek est détenu dans une zone sous contrôle du PKK et est en bonne santé.
Le PKK a multiplié au cours des derniers mois ses attaques contre des cibles gouvernementales et militaires dans le sud-est anatolien à majorité kurde après avoir mis fin en juin 2004 à un cessez-le feu décrété unilatéralement cinq ans plus tôt. Il a notamment enlevé un soldat turc début juillet.
Des attentats contre des cibles touristiques -le dernier d'entre eux, à la mi-juillet, a fait cinq morts dont deux vacanciers étrangers dans la station balnéaire de Kusadasi- ont également été imputés par les autorités au PKK.
Les conflit entre les rebelles kurdes et les forces de sécurité a fait quelque 37.000 morts depuis 1984.