Cette réunion survient à la veille d'une rencontre à Bagdad des dirigeants politiques irakiens qui doivent tenter d'aplanir les divergences concernant le texte de la nouvelle Constitution.
La rencontre de dimanche a été demandée par le Comité de rédaction de la Constitution, dont les 71 membres n'ont pu trouver de compromis sur des questions essentielles qui portent principalement sur le fédéralisme et la place de l'islam.
Vendredi, l'ayatollah Ali Sistani, figure emblématique des chiites, s'était prononcé pour que l'islam soit "une source principale de la législation et qu'aucune loi ne soit contraire à l'islam et à la charia".
Auparavant, les chiites exigeaient que l'islam soit "la source" de la législation. Ali Sistani a également souligné "l'importance d'avoir un équilibre dans la Constitution afin que tout le peuple irakien y soit représenté", selon le Premier ministre Ibrahim Jaafari qui l'a rencontré à Najaf (sud).
L'ayatollah avait également affirmé "ne pas être opposé au principe du fédéralisme si le peuple irakien en fait le choix".
Sur le terrain, les Marines et soldats irakiens, engagés dans l'opération baptisée "Quick Strike" (Frappe rapide), dans l'ouest de l'Irak, ont découvert vendredi trois voitures piégées à Haqliniyah ainsi que deux bombes télécommandées placées sur le bord de la route, a indiqué samedi un communiqué de l'armée américaine.
Dans cette ville, des combats avaient opposé la veille les militaires américains et irakiens à des groupes d'insurgés armés de kalachnikovs et de lance-roquettes, les Marines utilisant deux chars Abrams pour déloger les insurgés, selon l'armée.
Les Marines aidés de troupes irakiennes ont engagé, au cours d'une vaste opération, près de 1.000 hommes dans la région de Haditha, à l'ouest de Bagdad, où 15 Marines ont été tués mercredi, a indiqué l'armée américaine.
Le but de l'opération est d'empêcher "la présence de rebelles et de terroristes étrangers à Haditha, Haqlaniyah et Barwanah", précise l'armée.
Ces villes sont situées dans la province rebelle sunnite d'Al-Anbar, où la rébellion est la plus active.
Quelque 38 militaires américains ont été tués entre le 27 juillet et le 3 août, ce qui porte, selon les chiffres du Pentagone, à la date du 5 août, à 1.818 GI's morts en Irak depuis l'invasion en 2003.
Par ailleurs, les violences se sont poursuivies dans la région sunnite au nord de Bagdad et dans la capitale faisant quatre morts irakiens.
Deux militaires irakiens ont été tués et quatre civils blessés lors d'un accrochage entre une patrouille américano-irakienne et des insurgés au centre de Samarra, à 125 km au nord de la capitale, selon le capitaine Salam Hadi, tandis qu'un civil a péri et trois autres ont été blessés par la chute d'un obus sur le nord de la ville.
A Baaqouba, un policier a été tué et un autre blessé par des tirs d'inconnus, selon le lieutenant-colonel Khaled Walid.
A Bagdad, une voiture piégée conduite par un kamikaze a explosé au passage d'un convoi militaire américain blessant trois civils, selon le ministère de l'Intérieur.
Enfin selon le quotidien américain New York Times, qui cite des responsables militaires et des services de renseignement, plusieurs des bombes utilisées récemment contre les convois des forces américaines et irakiennes en Irak pourraient provenir d'Iran.