L'accusation reproche à Bedri Firat d'avoir fait référence à Ocalan lors d'une interview télévisée l'an dernier en employant la formule "sayin", une expression de respect équivalent à "honorable" ou "estimé".
"Je n'ai jamais vu une telle punition pour l'usage du mot +sayin+", a déclaré Firat à l'agence Anatolie, après le jugement.
"J'espère que la cour d'appel inversera le verdict", a-t-il ajouté.
Ocalan, 56 ans, est le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a mené entre 1984 et 1999 une lutte armée pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le Sud-Est anatolien qui a fait près de 37.000 morts.
Le leader rebelle, capturé en 1999, purge une peine de prison à vie sur une île-prison dans le nord-ouest de la Turquie.
Les autorités turques sont attentives à étouffer tout acte ou remarque s'apparentant à un soutien ou de la sympahtie pour le séparatisme kurde et dans le langage officiel turc, on ne parle d'Ocalan que comme du "chef terroriste".