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Passez à autre chose, George Soros: il y a un nouveau cerveau néfaste derrière l’agitation politique en cours aux États-Unis. Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est entretenu avec le président américain Donald Trump lundi et, selon l’agence Anadolu dirigée par l’État, lui a dit: «Ceux qui sont derrière les récentes violences et les pillages lors des manifestations aux États-Unis travaillent avec le YPG / PKK, un groupe terroriste opérant dans le nord de la Syrie.
La République turque depuis ses débuts mène une politique systématique et implacable de destruction de la culture, de l’identité et du patrimoine kurdes dans un objectif déclaré d’assimilation forcée et de turquisation du peuple kurde.
Jusqu’au 1992, l’usage même parlé de la langue kurde était interdit, les publications kurdes bannies les noms géographiques et historiques kurdes rayés de la carte, interdits et remplacés par des appellations turques afin de rendre les Kurdes étrangers sur leur propre terre ancestrale. Après avoir purgé les bibliothèques des livres où les mots kurde et Kurdistan pouvaient figurer l’Etat turc se montrait extrêmement vigilant sur l’entrée sur son territoire des ouvrages en kurde ou consacrés aux Kurdes publiés à l’étranger.
Longtemps les militants kurdes ont eu du mal à documenter cette politique éradicatrice qu’ils considèrent comme un génocide culturel. Ces dernières années les archives turques s’entrouvrent. Et un chercheur kurde est tombé sur un décret pris en Conseil de ministres le 28 février 1964 sur l’interdiction de l’introduction dans le pays et la diffusion d’un livre publié en français à Bruxelles sur le problème kurde.
Il s’agit d’un mémoire de maîtrise intitulé « Le Problème kurde : Essai sociologique et historique » de 80 pages, publié par le modeste Centre pour l’Etude des Problèmes du Monde Musulman Contemporain.
Aussitôt l’appareil d’Etat alerté par le Ministère des Affaires étrangères se mobilise. Un décret est pris en Conseil des ministres pour interdire l’introduction dans le pays et la diffusion de ce livre accusé de porter atteinte à l’intégrité territoriale du pays.
Le décret est signé par le président la République de l’époque, le général Cemal Gursel, de son Premier ministre Ismet Inönü, l’un des fondateurs de la République turque et de 22 ministres en exercice.
Voici la copie de ce décret suivie de sa traduction française. Les temps ont un peu changé. L’actuel président turc, R.T. Erdogan, ne nie pas l’existence de « ses frères kurdes » mais poursuit sans état d’âme la politique d’assimilation et de destruction de l’identité et du patrimoine historique kurdes, y compris hors de ses frontières comme dans le canton kurde syrien d’Afrin.