Liberation.fr | Par KENDAL NEZAN (*)
L’Etat islamique constitue une menace mortelle pour la survie de l’Irak et pour la stabilité de l’ensemble du Proche-Orient. L’inaction de la communauté internationale en Syrie a laissé le champ libre aux jihadistes. L’incurie du gouvernement de Bagdad et la forfaiture de son armée leur ont permis de conquérir en quelques jours le tiers du territoire irakien et de s’emparer d’un gigantesque arsenal d’équipements militaires d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars, ainsi que des montants considérables de cash.
Euronews.com
Les forces kurdes, appuyées par l’aviation américaine, ont repris dimanche aux djihadistes de l’Etat islamique (EI) le plus grand barrage d’Irak, au nord de Mossoul. Les insurgés avaient, il y a une dizaine de jours, le 8 août, conquis cette infrastructure majeure. Car elle fournit l’eau et l‘électricité à la plus grande partie de la région et permet l’irrigation de vastes zones de culture.
Le Monde | REMY OURDAN | Reportage Erbil (Kurdistan) Envoyé spécial
Les chrétiens de racontent leur expulsion, froide et impeccable.
— Depuis la conquête de Mossoul par les islamistes, les chrétiens ont le choix entre la conversion et l'exil
— L'étau djihadiste se resserre autour de Bagdad. L'armée irakienne n'a pas réussi sa contre-offensive.
Ledevoir.fr | CLAUDE LÉVESQUE
L'Histoire a donné un bon coup d'accélérateur au Moyen-Orient, comme ça lui arrive à l'occasion. L'Irak est en train de se désintégrer. Déjà autonome depuis des lustres, le Kurdistan irakien a toutes les chances de devenir bientôt le prochain Etat indépendant sur la mappemonde.
Mondediplo.com | PETER HARLING
L'offensive de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) n'a surpris que ceux qui se désintéressaient de l'évolution du pays depuis le retrait des troupes américaines. L'incompétence du pouvoir central et sa politique favorable aux chiites ont créé les conditions d'une insurrection sunnite.
Mondediplo.com | Par notre envoyé spécial Allan KAVAL *
Les premiers bénéficiaires du chaos irakien pourraient être les Kurdes: ils ont profité des combats pour s'emparer de Kirkouk, qu'ils considèrent comme leur capitale historique. Mais le rêve d'un Etat unifié est encore lointain, car ils ne peuvent se maintenir à l'écart des soubresauts qui agitent la région. Et, en Irak comme dans les pays avoisinants, ils restent profondément divisés.
Mondediplo.com | PAR VICKEN CHETERIAN *
Contrairement à ce qu'affirment beaucoup de commentateurs, les accords Sykes-Picot, conclus en 1916 entre la France et la Grande-Bretagne, n'ont pas défini les frontières du Proche-Orient, mais tracé des zones d'influence. Celles-ci ont d'ailleurs évolué de manière sensible après la première guerre mondiale, lors des négociations qui ont donné naissance aux Etats tels qu'on les a connus au XXe siècle. Mais cette architecture, imposée par l'étranger, ne semble plus en mesure de répondre aux défis actuels.