DAMAS, 26 avr (AFP) - 10h27 - L'appel à la grève lancé par onze mouvement kurdes contre le maintien en détention de "centaines de kurdes" n'a pas été suivi dimanche dans les régions du nord-est de la Syrie en raison de l'intervention de services de sécurité, a déclaré lundi le chef du parti Yakiti (interdit).

"Les mouvements kurdes ont lancé un appel à la grève dans les régions kurdes, qui n'a pas été suivi car les services de renseignement et la chambre de commerce ont menacé les propriétaires des magasins des plus sévères sanctions et de faire ouvrir leurs commerces par la force", a affirmé à l'AFP Abdel Baqi Youssef.

Plus de cinq semaines après les heurts ayant opposé des Kurdes aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes dans le nord-est de la Syrie, onze mouvements ont appelé samedi dans un communiqué les "populations kurdes à se solidariser avec les familles des tués, des blessés et des détenus, en fermant leurs commerces dimanche".

Selon M. Youssef, "les arrestations de Kurdes se poursuivent". "Trois Kurdes sont morts sous la torture", a-t-il indiqué.

Du 12 au 17 mars, des affrontements ont opposé des Kurdes aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes dans les régions nord, faisant 40 morts, selon des sources kurdes, 25 morts selon un bilan officiel syrien.

Les Kurdes de Syrie, estimés à 1,5 million, représentent environ 9% de la population du pays et sont installés essentiellement dans le nord.